
Première séance d'arpentage du livre Quotidien politique de Geneviève Pruvost, septembre 2022.

Marie Preston, Reliure après arpentage, Osier et saule, 2023. Photo : Marie Preston
Maisonner est une résidence de territoire menée à l'invitation de la MJC André Malraux de Montbard.
Pour l'expérience Maisonner, je propose d'enquêter par le prisme de l’écoféministe. Né au milieu des années 70, ce courant de pensée relie la domination des femmes par le patriarcat et la domination de l’homme sur la nature. L’urgence de la crise écologique nous oblige à transformer nos pratiques quotidiennes, les écoféministes proposent d’y associer une déconstruction de la « femme-au-foyer » figure historiquement située : isolée, consommatrice et passive. Elles invitent également à mesurer l’impact de nos pratiques sur les travailleuses du Sud Global.
Pour l'expérience Maisonner, je propose d'enquêter par le prisme de l’écoféministe. Né au milieu des années 70, ce courant de pensée relie la domination des femmes par le patriarcat et la domination de l’homme sur la nature. L’urgence de la crise écologique nous oblige à transformer nos pratiques quotidiennes, les écoféministes proposent d’y associer une déconstruction de la « femme-au-foyer » figure historiquement située : isolée, consommatrice et passive. Elles invitent également à mesurer l’impact de nos pratiques sur les travailleuses du Sud Global.
« Comment dé-domestiquer le travail domestique ? »
Geneviève Pruvost
Quotidien politique
, citation de Julie Katherine Gibson-Graham.
« Maisonner » consisterait alors à faire collectif, réseau d’entre-aide, à mutualiser nos outils et savoirs, à partager les tâches de subsistance sans distinction genrée. Que nos milieux de vie soient ruraux ou urbains, il s’agit de considérer le travail domestique en dehors de son industrialisation. Ainsi nous nous demandons quelles activités quotidiennes de subsistance et ancrées dans un milieu de vie humain et non-humain existent à Montbard et dans le Montbardois ? Quels savoirs vernaculaires continuent d’être transmis ? Quel est la place des femmes dans ces pratiques ? Dans une perspective d’éducation populaire politique, cette enquête sur nos pratiques quotidiennes de subsistance vise l’émancipation. Nous souhaitons qu’elle soit performative.
La résidence se construira de manière coopérative avec différents groupes. Il s’agira d’aller ensemble à la rencontre de milieux de vie et d’écouter des récits d’activités pour faire recherche et art en commun. Un arpentage du livre
Quotidien politique
de la sociologue du travail Geneviève Pruvost réunit déjà un groupe de lecture.
Une série de rencontres (conférences, rencontres, spectacle, projection de films) sera organisée pendant l’année 2023.