« Filmer me semble être un drôle de verbe. Lorsqu’il s’agit d’écrire un livre, on ne dit pas livrer. Et peindre on ne dit pas tableauter. Où se voit que, pour ce qui concerne le cinéma, le produit fini l’emporte et devient verbe. On dit raboter, et non pas planchelisser. » Deligny (Fernand), « Camérer », Caméra/Stylo, n°4, « Scénario », sept. 1983
Conversation téléphonique, 24 Mars 2010
© Document Marie Preston
Comme l’année précédente, des mots provoqueront des formes. Ces formes seront le témoin et la matrice de la rencontre entre trois générations, entre des individus. Pour la troisième année, ce tissage suppose que nous nous posions un certain nombre de questions en décortiquant et en démantelant la « transmission » : Qu’est-ce qui va faire le voyage d’ici à là ? Qui accepte de donner, qui accepte de prendre ? Qu’ai-je à donner, qu’est-ce que j’accepte de recevoir ? Que faut-il poser un peu plus loin ? Que dois-je mettre ailleurs ? Que remettre ? Que léguer ? Que concéder ? Qu’est-ce qui se transforme, où est la transmutation, y a-t-il une mission ? Est-ce que vous m’entendez bien ? En un mot, pourquoi une rencontre intergénérationnelle ?
Une esquisse de réponse, celle qui nous semblera peut-être la première et qui fut dite par Louise Colomb résidente au foyer Croizat, il y a deux ans : « Des fois quand on raconte des choses aux enfants, ils nous disent : « Mais c’est pas vrai quand même Mémé, c’est pas possible que c’était comme ça ! », mais je dis : « Si c’était comme ça mes enfants. ». (Extrait de Yassina et Philomène)
ADN, 12 Mai 2010
© Document Marie Preston
ADN, 5 Mai 2010
© Document Marie Preston
ADN, 23 Mai 2010
© Document Marie Preston
Collage photographique sur carte postale
© Document Marie Preston
Masque/tradition, 26 Mai 2010
© Document Marie Preston